Dans le Donbass en guerre, le père Viktor est aujourd’hui le dernier prêtre catholique encore en activité. Il a pris ses fonctions à Sloviansk après l’évacuation de Pokrovsk, rendue inhabitable par les bombardements et les combats. Il y administre une paroisse minuscule, mais son ministère s’étend à la ville de Kramatorsk proche du front. Entre messes et confessions, il assure également la fonction de chapelain militaire.
Les offices du prêtre, rythmées par le bruit sourd des tirs de l’artillerie proche, rassemblent rarement plus de cinq ou six fidèles. Son église est modeste, mais ouverte à tous, : civils, soldats, et quelle que soit leur foi. Elle abrite un lieu de vie communautaire où l’on partage les repas, les rires et les larmes, en particulier au cours de la Semaine sainte.
Minorité parmi les minorités, ces catholiques incarnent une forme de résistance silencieuse et d’espoir encore présent.